L’agriculture Hier

vendredi 13 juin 2014

La pauvreté de la terre, l’abondance de l’eau, sont des éléments de base qui ont orienté « l’organisation économique » du territoire Millevaches jusqu’à la seconde guerre mondiale. Les paysans pratiquent la polyculture dans un but d’autoconsommation.

Les exploitations produisent tout ce dont l’agriculteur et sa famille peuvent avoir besoin : potager autour de la maison, puits, terres labourables, pacages, bois ou taillis. En ce qui concerne les terres labourables, le seigle domine : il fournit non seulement la nourriture, mais aussi le matériau de couverture.

La tradition céréalière est importante sur le plateau limousin, jusqu’à 30 voire 35 % de la surface communale. Près des villages, les terres les mieux entretenues sont cultivées presque en permanence avec l’alternance de seigle, plante salissante, et une plante nettoyante, pomme de terre, plantes sarclées, ou parfois sarrasin. Cette tradition céréalière est attestée par la présence d’un grand nombre de moulins.
Les prés sont en général « sous le village », occupant l’espace entre le replat et le fond de l’alvéole, là où la pente est suffisamment forte pour permettre l’écoulement des eaux, éviter leur stagnation et aussi installer le réseau d’irrigation des « levades » dont la densité était remarquable.

Les prés sont le résultat d’un important travail d’aménagement. Leur surface est assez faible et ils sont parfois entourés de pierres sèches, car la haie devient rare dès que l’on dépasse 700-750m.

L’extension des prairies qui caractérise l’évolution agricole au XIXème siècle dans le Limousin, ne touche pas la Montagne limousine avant le lendemain de la seconde guerre mondiale, plus particulièrement sur les cantons de Bugeat, Crocq et Eygurande.

A cette époque, le nombre de bêtes à cornes est peu élevé sur le territoire de Millevaches, en 1910 on ne compte que 20 bêtes au km². Boeufs et vaches sont avant tout des bêtes de travail. En fait, le principal bétail ici, est le mouton, la bête des landes et des bruyères.

Au XIXème siècle, voire même au début du XXème siècle, chaque commune possédait plus de cent têtes de moutons par km². Sur les hautes bruyères des Monédières, de Millevaches, de Gentioux, la densité atteignait 150 têtes/km².
Considéré pendant longtemps comme bête à laine, le mouton limousin, est devenu vers la fin du XIXème siècle une bête à viande. Le porc, était également un animal indispensable dans cette vie paysanne autarcique. Le canton de Bugeat comptait 2750 têtes en 1929.

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